Héritage Charles Trenet : suite et fin ?
La saga judiciaire autour de l’héritage de Charles Trenet entame une nouvelle saison.
Après les plaintes de la famille Trenet, puis celles de Georges El Assidi, c’est aujourd’hui Maurice Khardine qui prend le premier rôle.
Mais démêlons tout ceci.
En 2001, quand disparait Charles Trenet, l’ouverture du testament réserve une surprise à Lucienne Trenet, demi-sœur de l’artiste et à Wulfran Trenet, neveu du défunt. Le légataire unique désigné sur ce testament rédigé et signé de la main du grand Charles en 1999 ne fait pas partie de la famille. Il s’agit de Georges El Assidi, le secrétaire particulier et chauffeur de l’artiste qui hérite de près de 3 millions d’euros répartis en propriétés dans le Sud de la France, en objets de valeur et en revenu de droits d’auteur pour une somme comprise entre 500 000 et 800 000 euros chaque année.
Prétendant que le testament a été obtenu par la contrainte, mais sans en apporter la preuve, Lucienne et Wulfran Trenet, puis Lucienne Trenet toute seule porte plainte contre Georges El Assidi. Au bout de trois actions en justice qui donneront toutes raison à Georges El Assidi, Lucienne Trenet jette l’éponge.
Pendant ce temps, Georges El Assidi collectionne les dettes comme d’autres les papillons. En 2005, ce sont trois prêts bancaires qu’il contracte pour éponger ses créances dues à un train de vie plus que luxueux. Il fait appel en 2006 à une société danoise, NEST A/S, pour prendre en charge la gestion de son patrimoine mais en 2007, il porte plainte pour escroquerie contre les dirigeants Maurice Khardine et Johan Schlüter qu’il accuse de l’avoir spolié de son héritage.
Les deux hommes seront condamnés par la Justice Française et un mandat d’arrêt international sera même ordonné contre eux.
Le 10 avril 2015, la Cour d’Appel de Paris réexamine les faits et prononce la relaxe de Maurice Khardine.
Ces jours-ci, celui-ci dépose plainte à son tour pour blanchiment en bande organisée, accusant la maison d’éditions Raoul Breton qui gère les droits d’auteurs de Charles Trenet de blanchir de l’argent au travers de comptes offshores ouverts à Jersey et à l’île Maurice. Il affirme détenir des preuves concrètes de ce qu’il avance, preuves obtenues par un enquêteur privé qui travaille depuis des mois sur cette affaire.
La maison d’édition musicale Raoul Breton est dirigée par le Président d’Honneur actuel de la SACEM, Gérard Davoust et appartient depuis 1992 à Charles Aznavour qui en a acquis le fond de catalogue.
L’affaire de l’héritage Charles Trenet va-t-elle enfin trouver un épilogue ?