L’encens et la spiritualité
Si certains ne voient en lui que ses vertus odorantes, c’est oublier toute la symbolique qui y est liée. Zoom sur l’encens, ce produit millénaire.
Sa production
L’encens, également appelé oligan, est originaire d’un groupe d’arbres du genre Boswellia. S’il est originaire du Dhofar, il est également présent dans diverses régions telles que la Somalie, l’Inde ou encore le Yémen.
Seuls les arbres mâles produisent la résine destinée à la fabrication de l’encens. Le processus de fabrication demande de la patience puisqu’il faut attendre 10 années après l’arrivée à maturité de l’arbre (lorsqu’il atteint les trois mètres de hauteur) avant de pouvoir en retirer quelque substance que ce soit.
En 2011, 2.000 tonnes ont été produites de par le monde.
Son utilité
Si l’encens est connu par le commun des mortels pour parfumer nos pièces à vivre, ce n’est pas là sa seule fonction. L’encens est également reconnu pour avoir des vertus apaisantes face à différents maux tels que la maladie de Crohn, l’asthme ou encore la polyarthrite rhumatoïde.
Mais son utilisation la plus ancienne est à lier avec la religion.
Les Égyptiens, dans l’Antiquité, pensaient que les dieux aimaient les parfums, raison pour laquelle l’encens tenait dans leur culte une place prépondérante puisqu’ils s’adonnaient à en brûler de manière quotidienne.
Pour les chrétiens, la fumée produite par l’encens est le symbole de la prière montant vers Dieu.
Chez les Israélites de l’Antiquité, l’acte de brûler de l’encens était signe d’adoration, d’offrande.
L’historien grec Hérodote nous apprend qu’il était également employé afin de repousser les démons.
À l’heure actuelle, si l’encens est moins mis en avant dans la religion qu’auparavant, nous y avons cependant encore recours. Il n’est en effet pas rare d’en offrir lors de cérémonies. Lors de services religieux, il est utilisé au travers d’un encensoir afin de guérir, de purifier ou de protéger.
Voué à disparaître?
Si dans l’Antiquité, l’encens était considéré comme étant davantage encore précieux que l’or, une étude menée en 2011, relayée par un article du Journal of Applied Ecology dresse un triste portrait de l’avenir réservé à cette résine. Cette étude laisse à penser, après avoir analysé une douzaine d’espèces de Boswellia, que la quantité des arbres producteurs d’encens pourraient voir son nombre divisé par deux en quinze ans et par dix d’ici 50 ans! Allons-nous vers la fin de l’encens? L’avenir nous le dira…
Profitez-en avant qu’il ne soit (peut-être) trop tard, d’autant plus qu’il en existe une multitude de variétés et de senteurs.