Considérations spécifiques au contrôle de la prothèse dentaire

La maintenance prothétique a pour objectif de prévenir les complications techniques et, le cas échéant, de les détecter le plus tôt possible. La stabilité prothétique, l’adaptation des composants prothétiques, l’occlusion et le confort du patient sont évalués chaque fois. La prise de clichés radiographiques avec une bonne angulation aide au diagnostic de certaines complications mécaniques comme les fractures de vis ou l’inadaptation des composants prothétiques.(lire plus info)
Les complications techniques peuvent être la conséquence d’une surcharge occlusale et/ou d’habitudes parafonction¬nelles traumatiques (Schwarz, 2000). Elles peuvent également être liées à une mauvaise utilisation des composantes prothétiques (vissage insuffisant par exemple) ou à un défaut d’insertion passive. Toute complication doit donner lieu à un examen pour essayer de trouver la cause potentielle. Des complications répétées sont un signal d’alarme qui suppose de réévaluer, voire de modifier, l’ensemble du traitement Les complications techniques sont plus fréquentes en prothèse sur implants qu’en prothèse conventionnelle fixe amovible (Goodacre et ai., 2003). Une maintenance est dl essentielle.
Pour les prothèses unitaires ou fixées complètes, les complications techniques sont rares (< 1 %) (Berglundh et al., 19 Pour les prothèses fixées plurales, les complications sont fréquentes :1,8 % de fractures implantaire à 10 ans ; 7,3 ‘X complications au niveau de la connexion (fracture ou dé sage) à 5 ans ; 14 % de fractures de la superstructure à 5 a 2,9 et 16,2 % de descellements respectivement à 5 et 10 (Pjetursson et al., 2004). Les complications pour les prothèse fixées surviennent principalement les premières ann (Eliasson et al., 2006 ; Nedir et al., 2006) (fig. 15.27 et 15.28, Pour les prothèses amovibles, les complications sont plus 1 quentes, particulièrement la première année (Berglundh et 2002 ; Goodacre et al., 2003 ; Nedir et al., 2006 ; Sadow 2001 ; Walton et McEntee, 1997). La perte de rétention et la facture des attachements, des dents prothétiques ou de la base prothétique ne sont pas rares. Les années suivantes, l’incidence des complications diminue. Des composantes pro-gaies sont remplacées ou ajustées les prothèses réparées chez plus de la moitié des patients (Kiener et al., 2001; rosky, 2001). Dans les cas de prothèses complètes (fixes amovibles), on observe plus de complications au maxillaire mandibule.

Il n’est pas encore bien établi si la maintenance est plus importante pour des attachements non solidarisés, de type boule par exemple, ou pour des barres rw.sky, 2001). Suivant le système implantaire, le coût et le temps de la maintenance prothétique varient significativement Goodacre et al., 2003 Watson et al., 2002). Cependant, le compte tenu du coût global plus élevé de la maintenance prothétique pour les prothèses amovibles, celui-ci doit être bien expliqué au patient avant le traitement.
Résultats à long terme
A – Succès
Les implants et les prothèses implanto-portées constituent une solution thérapeutique fiable à long terme. Au bout de 10 ans, les taux de succès sont élevés, généralement supérieur à 90 %, et le nombre d’implants perdus après la mise en charge est faible (inférieur à 2,5 %) (Ber¬glundh et al., 2002 ; Roos-Jansaker et al., 2006a et b). Cependant, les complications mécaniques et biologiques ne sont pas rares (Berglundh et al., 2002 ; Goodacre et al., 2003 ; Pjetursson et al., 2004). Bien que des études com¬plémentaires traitant spécifiquement de cette question soient nécessaires, il semble que les complications soient plus fréquentes chez les patients n’ayant pas suivi un pro¬gramme de maintenance professionnelle (Fransson et al., 2005 ; Roos-Jansaker et al., 2006a et b).
B – Stabilité tissulaire
1- Niveau osseux
En clinique, on considère que la perte osseuse péri-implantaire ne doit pas excéder 1 à 1,5 mm la première année de mise en charge, puis 0,1 à 0,2 mm (Alberktsson et al., 1986). Cependant, la définition de nouveaux critères de succès fondés sur la stabilité du niveau osseux est nécessaire (Schwartz-Arad et al., 2005).
De plus, l’évolution du niveau osseux semble varier pendant les trois premières années selon le système utilisé. Au-delà, les différences ne sont pas significatives et la perte osseuse marginale est minimale dans les sites sains (fig. 15.29 à 15.31).
2 – Niveau muqueux
La muqueuse péri-implantaire est comparable mais pas identique à la muqueuse entourant les dents naturelles. Elle répond de façon plus prononcée à l’accumulation de plaque bactérienne. Son potentiel de défense est plus faible. L’absence d’inflammation est associée à la stabilité des tissus mous péri¬implantaires, À long terme, on observe un maintien du niveau muqueux et une bonne intégration tissulaire des restaurations prothétiques dans des conditions saines (Rompen et al., 2006). La néoformation papillaire est plus favorable en présence d’un bon contrôle de plaque.

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