Revêtement de titane et d’hydroxyapatite pour implant dentaire
Le revêtement de titane, connu comme surface TPS (titanium plasma spray), a une rugosité moyenne de Ra = 3,1 1.1.M (Buser et al., 1999). Cette rugosité peut être augmentée jusqu’à Ra = 37,9 gm en modifiant des paramètres de la technique de projection plasma (Vercaigne et al., 1998). L’épaisseur de cette couche de titane (revêtement) varie entre 30 et 50 j.trn. La surface TPS permet la croissance et l’accrochage mécanique de l’os sur le titane (Bernard et al., 2003). Cet accrochage augmente progressivement dans le temps. Il est obtenu plus rapidement avec les implants à surface TPS qu’avec ceux à surface usinée. Différentes études montrent la nécessité de forces de torsion plus importantes à la dépose des implants TPS qu’usinés (Johansson et Alberktsson, 1987 ; Whilke et al., 1990 ; Gotfredsen et al., 1995 ; Buser et al., 1999 ; Bernard et al., 2003). Le pourcentage de contact os-implant est plus important avec la surface TPS qu’avec la surface usinée. Il a été évalué par Piatelli et al. (1997) chez le singe. Au bout de 8 mois de cicatrisation, il est de 67,2 % au maxillaire et de 80,7 % à la mandibule. Ce type de surface modifiée a longtemps été utilisé en clinique dans les années 1990 avec des bons résultats (Buser et al., 1992 ; Bernard et al., 1995).
b Revêtement d’hydroxyapatite pour dentaire
L’hydroxyapatite (HA) a été employée sur les implants dentaires(lire plus) pour améliorer la bioréactivité des cellules osseuses. Ce revêtement augmente également la rugosité de la surface. Il présente une épaisseur moyenne de 30 à 50 p.m et sa rugosité moyenne (Ra) se situe entre 1,59 et 2,94 gm (Wennerberg et al., 1993).
L’hydroxyapatite est un phosphate de calcium, matériau qui offre une réactivité et des propriétés physico-chimiques remarquables pour l’adhésion cellulaire osseuse (fig. 2.2). Il est souvent utilisé comme substitut osseux. Le pourcentage de contact os-implant des implants avec revêtement d’HA présente une valeur élevée (Buser et al., 1991 ; lamoni et al., 1999). Cependant, à long terme, des signes évidents de résorption de cette couche sont constatés (Cheang et Khor, 1996).
2 – Moyens soustractifs pour dentaire
La surface du titane peut être modifiée pour augmenter la micromorphologie sans addition de matière. La topographie est traitée en obtenant une rugosité moyenne capable de favoriser l’adhésion, la prolifération et la différenciation cellulaires. Ce traitement de surface peut être fait par sablage, par mordançage (attaque acide), par oxydation électrolytique ou par association de deux procédés.
Les sociétés de systèmes implantaires présentant un recul clinique important et qui réalisent des études sur de nouvelles surfaces ont commercialisé des implants en titane avec un traitement par soustraction SLA, TiOblast®, Osseotite®, TiUnite®, Friadent Plus®, etc.
La surface TiOblast® est obtenue par sablage du titane avec une poudre d’oxyde de titane. La rugosité moyenne normalement obtenue est Ra =1,05 p.m (Gotfredsen et al., 2000). Lorsque cette surface est comparée à la surface usinée, elle montre une valeur supérieure des forces de torsion à la dépose (Gotfredsen et al., 1992). Récemment, une nouvelle surface rugueuse avec un traitement chimique au fluor a été commercialisée (fig. 2.7).
La surface Osseotite® est obtenue grâce à un double mordançage acide avec une association de H2SO4/HCI en proportion 6/1. La combinaison HCI et H2SO4 semble être la plus fiable pour l’obtention d’un état de surface uniformément rugueux. Des pics distants de 0,3 à 1,5 mm (mesure horizontale) et de 1 à 2 gm de haut (mesure verticale) sont créés. Pendant le temps de cicatrisation, cette surface montre des pourcentages de contact os-implant et des forces de torsion à la dépose de l’implant supérieures par rapport aux implants à surface usinée (Lazzara et al., 1998 ; Baker et al., 1999 ; Klokkevold et al., 1997 et 2001) (fig. 2.8).
La surface SLA est obtenue par sablage avec poudre d’aluminium (taille des particules : de 0,25 à 0,50 mm). Ensuite, un mordançage acide avec HCl/H2SO4 est réalisé. La rugosité moyenne normalement obtenue est Ra = 2,0 jim (Buser et al., 1999). Des valeurs supérieures des forces à la dépose de l’implant ainsi que du pourcentage de contact os-implant par rapport à une surface usinée ont été rapportées (Buser et al., 1991; Wong et Eulenberger 1995 ; Szmukler-Moncler et al., 2004a et 2004b) (fig. 2.9).
La surface TiUnite® est obtenue par oxydation anodique. Celle-ci est un traitement qui provoque le renforcement de la couche superficielle d’oxyde du métal de base. Appliqué aux implants dentaires, il permet la formation d’une couche de titane poreuse. La rugosité de la surface TiUnite® n’est pas uniforme, elle augmente au fur et à mesure qu’or s’approche à l’apex de l’implant. La rugosité moyenne ai niveau de l’apex de l’implant est Ra = 1,2 j.tm (Hall e’ Lausmma, 2000) (fig. 2.10).