Les pieux sont des morceaux d’acier, de béton ou de bois de forme allongée, pointue par l’un de leurs bouts. Les pieux sont solidement plantés au sol, ils apportent une résistance en traction en fonction de la manière d’encrage. Étymologiquement, le mot pieu est inspiré du latin « palus » qui signifie échalas ou poteau. Les pieux sont et ont toujours été depuis des millier d’années des morceaux de bois brut, plus ou moins longs et épais d’après l’utilisation recherchée, ancré dans le sol pour apporter une résistance sur une poussé verticale ou latérale. Aujourd’hui, les pieux ne se limitent pas au bois.

Avec les avancées technologiques et la multiplication des besoins ainsi que la diversité récente des utilisations, on diffère les matériaux utilisés pour la construction des pieux, on utilise principalement de l’acier ou du béton, selon l’usage recherché. Dans un premier temps, les pieux installés avaient pour but d’assurer la sécurité contre les envahisseurs ou garder le bétail, mais les usages différaient déjà au 1er siècle Avant J-C. L’une des premières constructions utilisant des pieux, ici en bois, furent les quais, pour améliorer l’aménagement portuaire et rallonger le plancher du quai. Cette technique se faisait à l’aide d’une machine qui fichait les poteaux solidement dans la terre, en partant de la berge. Les parties sous terre des poteaux représentent les pieux qui soutiennent les parties hors terre. Cette technique d’installation des pieux va se perpétuer, et permettre ensuite d’autres usages, comme la construction de ponts. Plus le nombre de pieux fichés dans le sol était élevé, plus il y avait de points d’appui, ce qui améliorait la capacité à supporter des matériaux à lourde charge. Par la suite, les premiers bâtiments sur pieux poussèrent. Une technique de construction peu banale, coûteuse et difficile à maîtriser, mais qui permettait et permet toujours aux propriétaires de ces habitations d’être à l’abri de l’humidité du sol, généralement dans le cas de construction au dessus d’une rivière ou d’un autre milieu hydrique, mais aussi d’être à l’abri des prédateurs. La ville de Venise par exemple est presque entièrement bâtie sur des pieux, ou pilotis, en bois. En dernier lieu, le dressage des pieux avec palplanche est une technique utilisée par les romains afin de créer des cours d’eau, bassins et digues. Le système permet de garder le sol verticalement sans que celui-ci ne forme une pente.

Aujourd’hui, les techniques et manières d’installation des pieux ont progressé pour répondre aux nouveaux besoins ainsi qu’ils diffèrent selon les usages. La plus ancienne technique est celle du pieu battu, on frappe dessus avec un marteau jusqu’à ce qu’ils atteignent le refus, soit le niveau maximum d’enfoncement dans le sol. L’excavation d’un pieu est un autre processus d’installation. Utilisé pour ne supporter que des charges légères, il consiste à creuser un trou, y disposer les pieux puis remettre autour de la terre. La technique des pieux forés est presque similaire à la précédente, soit celle des pieux excavés, cependant dans ce procédé, on creuse ou on fore dans le roc juste l’espace nécessaire pour le pieu, puis on scelle le trou avec du béton. Cette technique est généralement exploitée dans l’installation des charges tirées. Les pieux vibrés, une technique qui utilise des pieux en acier pour transmettre la vibration qui fait agiter la terre à l’extrémité des pieux, ce qui facilite l’enfoncement des pieux. Un des processus moderne est celui des pieux vissés, qui présente le même principe d’une tarière, et on peut l’utiliser pour soutenir de grandes charges. En dernier lieu, les pieux enfoncés à l’aide de vérins hydrauliques. Cette technique est idéale pour corriger les affaissements des terrains, et elle se fait sans bruit ni vibration.