Philippe Tilliet – Chateau Pont de Briques
« Si vous n’aviez pas été là, nous serions sur un morceau d’autoroute. Bravo !!!! » C’est sur ces mots que Guy LANGAGNE à accueillis les invités à l’inauguration du château « Pont de Brique » à Saint Leonard.
Bien curieuse est l ‘histoire de ce bâtiment qui aurait pu être prestigieux. Cet immeuble qui a gardé en vers et contre tous, ses atouts, a vécu bien des aléas. Quartier général de NAPOLEON Premier de 1803 à 1805. Mais laissé à l’abandon depuis 1940, sans l’acharnement passionné de Fernand Beaucourt président de l’association de sauvegarde du château, d’aucun aurait succombé à la tentation : … « rasez ce tas de pierres » !!!!.
NAPOLEON 1° a séjourné environs 100 jours étalés sur trois ans, il y a pris des décisions importantes, pour la France et l’empire.
Tout d’abord, il y prépara la conquête de l’ANGLETERRE, puis finit par annoncer à ses généraux qu’il abandonnait le projet au profit d’un objectif bien plus exaltant, qui se soldera par ce que nous connaissons ; une campagne de RUSSIE suivit de l’inévitable WATERLOO, dont nous fêtons actuellement le bicentenaire. L’histoire est seule juge de ses faits qui ont mobilisés des hommes, des femmes, décimés des familles dans ce drame que nous essayons d’imaginer……
C’est en 2001 que Pierre AMI, propose à Philippe TILLIET de venir diagnostiquer cet ouvrage. Il est complet, mais isolé au milieu d’axes routiers dévorants. L’objectif est d’y réaliser des logements de qualités, et surtout, de réaliser un musée qui préservera la chambre de l’empereur. Ce projet était ambitieux, mais plus facile à mettre en œuvre que la campagne d’ANGLETERRE.
Passionné par l’incroyable histoire de ce CHATEAU, Philippe TILLIET se projette dans l’avenir en cherchant à rallumer les splendeurs retrouvées de ce château. La reine HORTENSE écrivait ce texte lors de sa visite sur le camp de BOULOGNE en aout 1805 :
« Tout y parlait à l’imagination. Cette mer immense allait devenir le champ de bataille et engloutir peut être l’élite {le deux grandes Nations. Nos troupes, fières de ne pas connaitre tous les revers, impatiente d’un, repos de deux années, brûlantes d’énergie et de valeurs, croyait déjà atteindre la Rive opposée » …
Heureusement, les amis de Stevenson, qu’ils soient ANGLAIS ou FRANÇAIS ont su anticiper sur ce que l’on appellera plus tard « l’entente cordiale », l’empereur orientera ses ambitions vers d’autres horizons qui le mèneront in fine à : .. Saint Hélène.
On peut dire que la vie militaire n’a rien de compatible avec cette bâtisse, pillée pendant l’occupation, le château abrite près de 400 démineurs qui vont nettoyer les affres de ces luttes fratricides.
À l’heure de l’EUROPE UNIE, il convient de pendre du plaisir à voir des ouvrages comme celui-ci, miraculés de la collectivité et des dirigeants politiques. L’ambition de PIERRE AMY et de PHILIPPE TILLIET était de lui redonner son honneur, son calme et la sérénité qu’il à du perdre durant ses différentes vies.
Mis à part ses façades en granit, oublié de tous, ses structures bois étaient très endommagées.
Monsieur Philippe TILLIET à du user de ses connaissances et de son pouvoir de persuasion pour amener charpentiers et maçons à « charpenter et menuiser », sans sa ténacité, l’immeuble serait devenu un bloc de béton, alors que en réfléchissant comme un bâtisseur, l’ensemble des pièces abimées et défaillantes ont été, moisées ou remplacés à l’identique.
Les aménagements ont respectés, l’histoire et les fonctions natives de l’immeuble.
Si l’empereur revenait, il retrouverait sa chambre comme il l’a laissé le jour ou il parti pour la campagne de RUSSIE, seuls PIERRE AMY et PHILIPPE TILLIET connaissent les secrets, de cette restauration, mais il est plaisant d’éluder ces viscicitudes pour mettre en avant l’ouvrage renaissant, seule une parfaite complicité entre maitre d’œuvre et maitre d’ouvrage pouvait assurer ce résultat.
C’est à ce titre que PHLIPPE TILLIET rend HOMAGE à son complice, ami et partenaire, sans qui ce château n’aurait pas retrouvé ses lettres de noblesse. Bien frat… Pierre ce château ressemble à notre amitié.