Jean-Claude Derey, l’âme d’un justicier
Cinéaste, journaliste et écrivain, Jean-Claude Derey a étudié l’ethnologie et la psychologie et ne manque pas d’utiliser ses expériences d’enquêtes journalistiques et de psychologie pour s’inspirer dans l’écriture de ses récits. Son œuvre « les enfants du brouillard », est un roman policier inspiré sur un fait divers criminel qui eut lieu en 1946 en Indre, et qui sort au terme de quatre années d’enquête sur une affaire qui semble quelque peu douteuse.
Psychologue et journaliste
Dans chacune de ses œuvres, l’écrivain Jean-Claude Derey s’appuie et s’inspire de faits concrets. C’est ainsi, que ses récits d’aventures et d’enquêtes emportent le lecteur sur le terrain même de la réalité en passant d’un chapitre à un autre. Avec ses connaissances en psychologie, l’auteur s’appuie aussi sur ses talents de journaliste pour mener des investigations et même pour fouiller dans le passé. Il est ainsi parvenu à faire de certaines de ces œuvres des récits réalistes, capable de toucher le lecteur par les mots. Dans son roman policier « les enfants du brouillard » par exemple, l’écrivain essaie de mettre la lumière sur l’affaire Mis et Thiennot qui se révèlera au final, être une erreur judiciaire, voire même une machination qui conduira à la condamnation de deux jeunes, Gabriel Thiennot et Raymond Mis. Après une enquête approfondie de quatre années sur l’affaire, Jean-Claude Derey publie son œuvre qui se veut être un plaidoyer en faveur de Mis et Thiennot et un appel à la justice pour la révision du procès qui lui paraît être un complot judiciaire.
L’affaire Mis et Thiennot : une erreur judiciaire
C’est dans l’Indre, juste après la guerre, vers la fin de l’année 1946 qu’a lieu l’affaire. Gabriel Thiennot et Raymond Mis partent en chasse avec d’autres personnes dans le brouillard, et deux jours plus tard le corps d’un garde-chasse est retrouvé transpercé de balles. Les deux jeunes sont alors désignés comme étant les coupables, avec comme mobile une altercation avec Lois Boistard, la victime. Des aveux se voient être signés par les présumés coupables, qui reviendront ensuite sur leur décision en indiquant que ces aveux ont été obtenus par la torture. Des points incohérents seront par la suite soulevés, dont ce traitement des prévenus, mais aussi des complices et des témoins. D’autre part les preuves qui incriminent les suspects s’avèrent être fournis par les gendarmes. L’écrivain se laisse alors guider par sa curiosité et mène une enquête approfondie de l’affaire qui se voit comme étant une erreur judiciaire. Par son livre, Jean-Claude Derey essaie d’attirer l’attention sur cette affaire lugubre qui tournera autour d’une défaillance de la justice, de l’argent et du pouvoir. « Les enfants du brouillard », un roman policier fort passionnant et troublant, cherche à interpeler la justice pour une révision du procès.