Comment un entrepreneur peut-il récupérer l’investissement dans une PME
Depuis la création de son entreprise, un entrepreneur investit du temps et de l’argent pour la créer, la développer et la faire prospérer.
Il a parfois mis toutes ses économies dans l’entreprise et n’a parfois même pas perçu un salaire élevé de sortes que souvent son patrimoine personnel est bien modeste alors que la valeur de son entreprise peut être très élevée.
Comment ce chef d’entreprise peut-il récupérer le fruit de son investissement ?
La valeur d’une entreprise peut-elle être transformée en sonnant et trébuchant dans la poche du chef d’entreprise ?
Est-il possible de récupérer une partie de son investissement tout en gardant une partie du capital investi dans l’entreprise ?
Aujourd’hui beaucoup de chefs d’entreprise souhaitent sécuriser l’investissement qu’ils ont réalisé dans leur entreprise ou tout simplement souhaitent pouvoir profiter un peu de la vie en étant plus à l’aise sur le plan financier.
Ils ne savent pas de quoi demain sera fait et se disent que si un jour leur entreprise rencontre une difficulté il serait bien qu’ils aient dès maintenant sécurisé leur patrimoine personnel ainsi que l’avenir de leur famille.
Ils aimeraient bien récolter les fruits de leur investissement qui pour l’instant reste bloqué dans l’entreprise et n’est pas dans leur poche.
Mais comment faire en sorte que la valeur de l’entreprise se transforme en liquidité et que ces liquidités atterrissent ensuite dans la poche du chef d’entreprise ?
La transformation de la valeur d’une entreprise en liquidités peut être réalisée de plusieurs manières.
Le chef d’entreprise a certes la possibilité de vendre tout ou partie de ses actions ce qui est une méthode simple et efficace.
Cependant, cette option présente parfois des inconvénients si le chef d’entreprise est encore loin de l’âge de la retraite, qu’il souhaite seulement sécuriser son investissement et souhaite continuer à gérer son entreprise.
Notamment la vente totale de l’entreprise pour un jeune chef d’entreprise est une opération risquée. Il sait en effet ce qu’il a aujourd’hui : une entreprise qui a une valeur significative. Il sait ce qu’il fait : il dirige une entreprise qu’il développe et qui lui apporte satisfaction. Demain s’il a vendu, il va récupérer le prix de vente de l’entreprise avec un frottement fiscal non négligeable mais en plus, il devra se construire une nouvelle vie professionnelle et repartir de 0.
C’est la raison pour laquelle, la cession globale de l’entreprise n’est pas toujours la meilleure solution pour rendre liquide son investissement dans une entreprise ou même obtenir le meilleur rendement de son investissement car si votre entreprise est vendue elle ne vous génère plus aucun revenu.
Quelles sont les autres solutions pour récupérer son investissement ?
Tout d’abord, le chef d’entreprise a la possibilité de ne céder qu’une partie de son capital à un partenaire financier
Il peut notamment ouvrir son capital à un investisseur qui va le laisser poursuivre le développement de son entreprise.
Dans cette situation, le partenaire financier entre au capital soit par cession partielle des actions ou parts sociales soit par augmentation de capital.
L’intérêt de ce montage est triple :
- d’une part le chef d’entreprise récupère immédiatement une partie du fruit de son investissement,
- d’autre part il continue à gérer librement son entreprise en collaboration avec un partenaire qui peut lui apporter un soutien financier dans son développement.
- enfin il peut aussi continuer à bénéficier de la croissance de l’entreprise puisqu’il continuera à percevoir des dividendes sur le capital restant.
Une autre solution est l’ouverture du capital à un partenaire non pas financier mais stratégique ou industriel
L’ouverture du capital d’une PME à un groupe du secteur ou d’un secteur connexe peut répondre à plusieurs problématiques.
L’avantage de la formule est d’une part de récupérer une partie de son investissement par voie de cession de titres mais surtout de bénéficier d’un support technique et logistique qui peut permettre un allègement de la charge de travail suite aux fusions de services réalisés avec le groupe (services comptables, services facturation, services commerciaux, services financiers, juridiques, etc…) mais aussi un apport au niveau compétences techniques ou au niveau commercial par l’apport d’un nouveau réseau de distribution par exemple.
Le chef d’entreprise peut ainsi à la fois récupérer dans ce montage une partie de son investissement et moins travailler tout en étant plus efficace !
Enfin, je ne peux terminer cette vidéo sans parler de l’OBO.
Derrière ce terme un peu barbare, se cache un mécanisme intéressant qui permet pratiquement de vendre deux fois son entreprise. Comment est-ce possible ? Par quel coup de baguette de magie une même entreprise peut-elle se vendre 2 fois ?
Actoria bénéfice d’une forte expertise sur ce mécanisme qu’il a appliqué sur des entreprises situées sur plusieurs pays en Europe : Belgique, Suisse, Luxembourg, France.
Il faut tout d’abord préciser que toutes les entreprises ne sont pas éligibles à ce dispositif.
L’entreprise doit être relativement ancienne, avec une croissance plutôt à 2 chiffres et régulière.
C’est très important car ce montage est un vrai pari sur l’avenir !
Prenons l’exemple d’une société réalisant un Résultat Net de 5 M€ valorisée 35M€ (7 x RN). Le chef d’entreprise envisage de céder 50% du capital de sa société à un holding de reprise, soit une valeur de capital de 17,5 M€.
Pour financer ces 17,5 M€, un investisseur financier, intéressé pour entrer au capital de ce holding, est prêt à investir 10 M€. Une banque accepte de prêter le solde de 7,5M€.
Le chef d’entreprise apporte conjointement au holding de reprise le solde des actions, soit 50% du capital, qu’il détient pour une valeur de 17,5M€.
Dans cet exemple, le capital du holding de reprise est de 27,5 M€ (17,5 M€ de l’apport + 10 M€ apporté par l’investisseur financier) sera détenu à hauteur de 64 % par le chef d’entreprise et à 36 % par le partenaire financier.
Cette opération permet au chef d’entreprise de céder 50% du capital de sa société tout en restant actionnaire à plus de 64% du holding de reprise.
Il perçoit dans ce cas en cash 17,5 M€ tout en gardant le contrôle de son entreprise !
Le chef d’entreprise continuera ainsi à détenir une forte majorité au capital du holding de reprise (64%) alors qu’il n’a cédé que 50% du capital de la cible.
L’intérêt de l’opération est qu’il pourra à la fois bénéficier des dividendes futurs à hauteur de 64% et si la valeur de l’entreprise continue à croitre, après quelques années, la valeur de ses 64 % aura fortement augmentée et il aura la possibilité de céder tout ou partie de ce capital à une valeur accrue.
Il existe donc de multiples possibilités pour récupérer tout ou partie de son investissement en temps et argent sur une entreprise sans nécessairement la vendre totalement.
Il est important de prendre le temps pour étudier toutes les options envisageables afin d’identifier les risques sur chaque option et mettre en place le montage le plus adapté à votre cas particulier.