Le livre d’ayn rand : La grève
Atlas shrugged, publié en 1957, est le livre majeur de Ayn Rand, philosophe américaine d’origine russe. Livre favori des Américains juste après la bible, il aura fallu attendre plus de cinquante ans, jusqu’en 2011, pour que ce roman à succès soit enfin traduit en français ( sous le titre « La Grève » ) par Sophie Bastide-Foltz et édité par les Éditions Les Belles Lettres, avec le soutien de la Fondation Andrew Lessman.
Oeuvre majeure de la bibliographie d’Ayan Rand, Atlas shrugged ( ou La Révolte d’Atlas ) peut, au regard de notre société contemporaine, être appréhendée comme un plaidoyer pour le libéralisme radical. Ayn Rand, de son vrai nom Alissa Zinovievna Rosenbaum, est une militante intellectuelle défendant les valeurs du mérite individuel contre toute politique étatique à caractère social. Elle est considérée comme la théoricienne de l’objectivisme, une philosophie de l’existence plaçant la raison comme unique moteur de la créativité, du productivisme et finalement de la possibilité pour l’individu d’accéder au bonheur.
Best-seller international vendu à plus de 10 millions d’exemplaires, Atlas shrugged raconte, sur plus de 1000 pages, l’aventure de Dagny Taggart, la vice présidente d’une grande compagnie de chemin de fer américaine, la Taggart Transcontinental, confrontée à la crise économique qui secoue le pays. Plutôt que d’exploiter les possibilités d’aides gouvernementales et de profiter du clientélisme des élus, Dagny Taggart préfère solliciter l’aide des « honnêtes » gens ( les travailleurs, les entrepreneurs, les artistes, les scientifiques ). Alors qu’elle trouve le moyen de sauver sa compagnie, l’état décide de nationaliser les entreprises. S’en suit une guerre politico-stratégique entre les « communistes » et les individualistes. Selon la philosophie de l’auteure Ayn Rand, les premiers représentent les improductifs et les seconds les productifs. L’intrigue principale repose sur la terrible décision des bons et libres esprits créateurs de se mettent en grève existentielle et de laisser l’état se débrouiller avec le monde qui s’écroule inéluctablement.
Tous les critiques s’accordent pour signifier la difficulté de résumer en quelques lignes un roman d’une incroyable richesse philosophique et politique faisant intervenir une multitudes de personnages tous plus captivants les uns que les autres, notamment le mystérieux John Galt, l’organisateur de la grève des esprits productifs.
Le livre d’Ayn Rand qui traite d’une problématique intemporelle pose de manière fictionnel l’essentiel des questionnements actuels relatifs au capitalisme, au libéralisme et à l’étatisme. La prouesse de l’auteure est de traiter un sujet politico-sociétal complexe et profond à travers un roman qui ne cesse de retenir le lecteur en haleine.
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