Les ruches : investissements et rentabilité
La tendance du bio qui a émergée durant la décennie précédente a incité de plus en plus d’amateurs à se lancer dans la production de miel. En France, il existe deux façons d’investir dans les ruches ainsi que dans l’apiculture : soit par l’achat et l’entretien de ruches, soit en passant par l’intermédiaire d’un professionnel confirmé via un parrainage, ce qui permet d’investir dans une ruche et de bénéficier des produits de la ruche.
1. Les débuts d’une filière traditionnelle
Selon les dernières statistiques de la filière apicole française, la France compte 100 000 apiculteurs de « loisir », et l’Union Européenne en compte 400 000. En France, tout possesseur d’au moins une ruche est reconnu par la loi comme exploitant ou producteur. Les démarches administratives sont simples (déclaration de l’emplacement des ruches à la direction sanitaire, respecter le plan sanitaire d’élevage, déclarer son entreprise), et cette production peut être soutenue par des subventions françaises comme européennes. C’est une activité qui connaît une croissance continue depuis une dizaine d’années maintenant.
2. L’investissement du « rucher débutant »
Pour s’équiper et acheter des ruches à bon prix, plusieurs manufacturiers de ruches proposent des « kits » afin de respecter les normes de l’apiculture. Le prix moyen de ces kits tourne autour de 300 € et comprend une ruche avec cadres, un blouson voile rond, une paire de gants en cuir, un lève cadre, un enfumoir, une brosse et certains produits sanitaires. D’autres manufacturiers proposent également des kits de miellerie pour 400 € environ et qui comprend un bac à désoperculer, un extracteur et un couteau à désoperculer. Le coût total représente un investissement de 700 €, bien qu’une miellerie peut servir pour plusieurs ruches. Le rendement d’une ruche est de 14 kg de miel en moyenne par an ; le chiffre d’affaire résultant à la vente de miel d’une ruche est de 125 €/an selon les derniers chiffres publiés par la filière apicole française en 2009. L’activité devient donc rentable au bout de 2 à 3 ans d’exploitation.
3. L’investissement via des intermédiaires
La nouvelle tendance est d’investir indirectement dans les ruches ; c’est-à-dire que plusieurs apiculteurs professionnels proposent d’investir dans leurs ruches et de recevoir l’intégralité de la récolte de miel. Cette opération est une sorte d’alternative pour les amateurs de miel qui n’ont pas toutes les clefs en main afin de produire eux-mêmes leur propre miel et de se lancer pleinement dans l’aventure. Ainsi, une petite exploitation familiale française propose d’investir dans les ruches pour 200 € afin de recevoir en contrepartie 21 kilogrammes de miel produit par la ruche à raison de 7 kilogrammes par an sous la forme de pots de 250 grammes ou de 500 grammes, répartis sur trois ans.
Cette méthode permet également d’aider les apiculteurs à s’installer, et de protéger les abeilles dans un environnement plus sain. Elle soutient aussi le développement d’une agriculture durable.
Pour calculer le prix de revient d’un kilo de miel, il faut penser à l’investissement de départ indiqué dans l’article, ruches mais ne pas oublier les dépenses variables d’entretien, de distribution ou de stockage (hausses, pots, étiquettes) sans oublier le temps passé par l’apiculteur amateur
Sans oublier nos amis des impôts, qui font leur miel à leur façon…
Ne pas dépasser 10 ruches, en tous cas, sans y penser sérieusement, car au-delà de 10 l’apiculteur est considéré comme exploitant agricole et soumis à l’impôt sur le revenu (art 63 du code général des impôts). En-dessous, c’est de l’exploitation en amateur qui est soumise au paiement d’un forfait variable par département (quelques euros).