Le grand retour des viandes d’exception
C’est un fait indiscutable, les Européens consomment de moins en moins de viande. Les raisons sont multiples, à commencer par une non-satisfaction des clients vis-à-vis de ce qu’on leur propose. Pas assez savoureuse, pas assez goûteuse, pleine d’eau, la viande ne séduit plus autant. C’est d’ailleurs pour contrer cette baisse que certains artisans bouchers ont décidé de miser sur le haut de gamme et les viandes d’exception.
Manger moins mais de meilleure qualité ?
Alors que dans les pays dits émergents la consommation carnée explose, elle a tendance à baisser en Europe. Il faut dire que les scandales répétés comme celui de la vache folle ou de la viande de cheval dans les produits Findus ont refroidi une partie de la population qui s’est peu à peu détournée de la viande.
De plus, la production étant de plus en plus intensive, les morceaux proposés à la vente, en particulier dans la grande distribution, n’ont plus de la viande que le nom. Peu appétissants, relativement peu goûteux et ayant une fâcheuse à se réduire comme peau de chagrin à la cuisson, ils contribuent à éloigner les consommateurs de la viande.
Conscients de ce problème qui ne date pas d’hier, de nombreux bouchers ont décidé de proposer, non seulement des viandes de qualité, mais d’aller au-delà en proposant des viandes d’exception. C’est le cas en France, le pays connu réputé au niveau international pour sa gastronomie, mais également un peu partout en Europe.
Ainsi, en Belgique, un artisan cherche à innover et à surprendre en permanence ses clients. Il s’agit de Côte à l’Os, une boucherie installée à Péruwelz. Cet établissement familial propose en effet à sa clientèle des races à viande parmi les plus savoureuses comme l’agneau belge des collines, de la Bleue des prés, de la Blonde d’Aquitaine, du boeuf Rubia Capricho de Oro, du Fin gras du Mézenc ou encore de la Rouge des Flandres.
D’ailleurs, cet artisan va même plus loin car il propose de la viande maturée jusqu’à 60 jours et est le seul boucher belge dont la cave de maturation est constituée de blocs de sel de l’Himalaya.
Bien évidemment, les tarifs ne sont nullement comparables à ceux de la grande distribution, mais il ne s’agit pas non plus des mêmes produits. Ceux qui sont proposés par l’artisan précédemment cité par exemple sont goûteux, tendres, bref, de véritables morceaux de plaisir.
Alors, la solution ne serait-ce pas celle que prône ces artisans, c’est-à-dire consacrer le même budget mensuel mais en achetant de la viande d’exception pour que sa consommation demeure un plaisir, et non une habitude ?