Après son dernier ouvrage « 60 pages à mon Afrique Noire Française » paru en juin 2015 chez Thebookedition, Léonce BERT nous reviens avec beaucoup d’humour, de la dérision et une bonne dose de provocation avec son nouvel Essai : « MADE IN AFRICA » aux éditions Thebookedition.com
Au de-là, l’auteur reste lucide et nous entraîne dans un premier temps dans une Afrique brillante, celle des Pharaons d’Égypte. Il nous rappelle la place de l’Afrique et le rôle prépondérant qu’elle tient dans toute l’histoire de notre l’humanité.
Puis avec habilité et humour, il nous donne son analyse sur la situation économique et sociale des nations occidentales (La dernière crise financière mondiale-2012, la dislocation du système occidental, la CPI, la montée de la Chine et de l’Inde etc.)
Avec « MADE IN AFRICA » Léonce BERT revient ensuite sur cette Afrique actuelle, non seulement enlisée dans la pauvreté et les conflits, la mauvaise gouvernance et l’inéquitable répartition de ses richesses, mais aussi sur cette Afrique innovante et résolument tournée vers le futur.

EXTRAIS:

NOS FORÊTS…

Ah ! Nos forêts ! Elles sont fatiguées…
Fatiguées de pleurer et de supplier…
Elles sont fatiguées de pleurer et de nous supplier !
Elles n’ont pas de pieds, elles n’ont même pas de pattes…
Elles ne peuvent pas courir, elles ne peuvent donc pas fuir…
Ah ! Ah ! Ah ! Nos forêts et tous leurs yeux, nos forêts et tellement d’oreilles…
Oh ! Nos forêts et tous les murmures de l’intérieur…
Je pleure de toutes les impostures…

Peuple africain et peuple du monde ! Il n’est pas seulement urgent et impératif, mais il est aussi question de bon sens, d’arrêter de déboiser et détruire davantage vos forêts et toute la biodiversité qu’elles renferment. Il est également urgent et impératif de protéger dans le même temps tous ces peuples qui y vivent, avec leurs savoirs et leurs savoir-faire. Car ces peuples dits primitifs sont en vérité les seuls garants de la vie et de la bonne santé de toute notre planète.
Il est urgent d’arrêter de brader nos forêts et de les laisser être décimées dans cette absurde indifférence !
La majorité des nations dites développées ont dans leur course pour le modernisme littéralement rasé toutes les leurs.(…) Oui ! Je réitère ! La forêt parle! Tous ceux qui vivent parlent ! Ils dansent aussi et chantent juste et pur. Mais enfin elle l’a fait pour moi !
Dans nos sociétés africaines, (et dans bien des sociétés telles que chez les indiens d’Amazonie ou chez les aborigènes d’Australie etc.) il est (pour ceux qui en doutent encore ou qui ne le savent pas) naturel et d’usage d’une part, de passer par des rites de passage et d’autre part par des rites initiatiques pour devenir l’homme ou la femme de demain, en d’autres termes : L’Homme Accompli.
Ces rites ponctués de rituels, de cérémonies et d’épreuves permettent (aux sélectionnés) non seule-ment de prendre véritablement conscience de leur moi-intérieur (Connais-toi, toi-même, si tu veux vivre dans un monde où il y a les autres, et te réaliser pleinement) mais aussi de prendre véritablement Conscience et Connaissance du monde qui nous entoure.
Cette cérémoniale prise de conscience et de connaissance de ce monde qui nous entoure, vient naturelle-ment clôturer le rite en lui-même. L’homme peut enfin, et prendre conscience de la complexité de ce monde qui l’entoure (la nature, les animaux et les plantes, les minerais et les insectes etc.) mais égale-ment, faire connaissance avec ce monde, parler et interagir avec celui-ci.

En Occident il n’avait jamais été question de tout cela. Même si la Classification Biologique ne fait pas l’unanimité dans le milieu, elle est longtemps restée fermée sur bien des récits et des affirmations venant de tous ces peuples dits primitifs.
De nos jours, et même s’il reste encore beaucoup à faire, les mentalités ont bien changé sur le sujet. On peut aisément déceler dans les dernières découvertes occidentales, leur intérêt encore timide pour nos con-naissances en la matière.(…)