[Immobilier au Maroc] Certains promoteurs refusent de baisser leurs prix

Les baisses de prix qui s’en suivent sont prononcées, comme on peut le constater sur de récentes transactions au niveau des agences immobilières. Par exemple, un appartement de 77 m2 à Guéliz a été vendu ces derniers jours à 10 600 DH/m2, alors qu’il y a quelques mois seulement ce même bien était proposé à 14 000 DH/m2. Idem pour une villa de 138 m2 vendue dernièrement à la Palmeraie qui a trouvé preneur à 1,95 million de DH, soit un peu plus de 14 100 DH/m2 et 30% de moins que le prix demandé en 2011. Les analystes du CIH, qui suivent de près le marché immobilier à Marrakech, rapportent des baisses encore plus marquées. Depuis deux ans, les prix de vente de biens immobiliers dans le secteur du centre-ville (quartier Guéliz) ont été divisés par deux et même plus encore. Des projets vendus à 20 000 DH/m2 ont vu leur prix descendre jusqu’à 12 000 DH/m2, voire 8 000 DH dans certaines zones, détaille-t-on.

Avec toutes ces baisses, l’on tend à se rapprocher des niveaux de prix d’il y a 5 ans, soit avant la flambée du marché, ce qui selon des professionnels rend l’investissement à Marrakech très attrayant actuellement. Or, rien ne garantit que la baisse devrait en rester là, de l’avis d’autres intervenants, ce dont semble encore convaincue une grande partie de la demande.

Il n’empêche, dans ce contexte de marché défavorable pour l’offre, une partie des promoteurs continue d’opter pour un statu quo des prix, en mettant en avant la qualité des projets. Et lorsqu’elle est perçue par la clientèle, cette qualité donne effectivement lieu à des transactions. Chez ces promoteurs, les appartements de standing à l’Hivernage sont affichés actuellement entre 17 000 et 22 000 DH et entre 13 000 et 25 000 DH pour les villas dans la même zone. A la Palmeraie, les tarifs annoncés pour les appartements vont de 16 000 à 22 000 DH. Au niveau de l’avenue Mohammed VI, les prix démarrent à 15 000 DH. A Guéliz enfin les prix vont de 12 500 DH à 21 000 DH pour les appartements et de 12 000 DH à 20 000 DH pour les villas. Reste à trouver la clientèle idoine, celle des locaux qui pour le moment, même avec une capacité d’endettement supplémentaire, sont psychologiquement conditionnés par la crise.

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