En suivant un peu l’évolution du marché immobilier en Europe, on se rend compte que l’Espagne a souffert d’une véritable bulle immobilière il y a quelques années. Conséquence: un pays plongé dans une crise profonde et des prix de l’immobilier qui ont chuté de près de 40% dans certaines régions.

Au début des années 2000, l’Espagne a été prise d’une folie de la construction puisque plusieurs centaines de milliers de logements sortaient de terre chaque année. Un total que n’atteignaient même pas la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne réunie! Conséquence de cela: une bulle immobilière a éclaté en 2008 et le pays a plongé dans une crise dont elle n’est pas encore sortie (même si certains facteurs laissent penser une amélioration probable dans les prochains mois).

Suite à cette bulle immobilière, de nombreux logements se sont retrouvés invendus puisque les Espagnols n’avaient plus les capacités nécessaires pour en devenir propriétaires. Au fil des ans, le prix de l’immobilier a donc chuté au point d’atteindre des diminutions de 40% dans certaines régions!

Une baisse des prix qui encourage les investisseurs étrangers

Cette baisse des prix de l’immobilier espagnol conjugué à l’attrait des touristes pour la péninsule ibérique (soleil toute l’année, plage, diversité culturelle, etc.) a poussé les investisseurs étrangers à investir dans l’immobilier espagnol, et plus particulièrement dans les secondes résidences. En effet, les statistiques de ces dernières années ont démontré que les investisseurs étrangers représentaient désormais une grande part des acquisitions réalisées en Espagne.

A titre d’exemple, il est aujourd’hui possible de devenir propriétaire d’un penthouse 3 chambres de 177 m² avec vue sur mer dans une urbanisation moderne et composée d’une piscine extérieure et intérieure chauffée pour la somme de 170.000 € !

Un secteur qui reprend des couleurs

Au cours de ces dernières années, le secteur de la construction a connu une énorme baisse du nombre de personnes y travaillant. D’après certaines statistiques, leur nombre serait passé de 1,9 million en 2007 à moins de 700.000 en 2014 ! Dans le même ordre d’idée, la part du secteur de la construction dans le Produit Intérieur Brut (PIB) du pays a également chuté de 20% en 2007 à moins de 5% en 2014.

Heureusement, d’après les derniers chiffres publiés, le secteur du bâtiment devrait retrouver une certaine croissance en 2015 (+1,8%). Le Ministère du travail a d’ailleurs déjà annoncé une création de 10.000 emplois dans le secteur au cours du mois de novembre dernier ainsi qu’une hausse de 5,7% du nombre de permis de construire (pour des logements neufs) sur les neuf premiers mois de l’année 2014. Des chiffres encourageants qui doivent encore être confirmés dans les prochains mois.

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